L'adaptation par Andrzej Zulawski du roman provocateur et à succès de Manuela Gretkowska atteint de nouveaux extrêmes dans la représentation de la brutalité, du sexe et de la passion. Elle raconte l'histoire d'un jeune anthropologue, poussé par le mystère entourant la mort d'un chaman récemment découvert, et son obsession grandissante pour une beauté énigmatique mais violemment perverse connue sous le nom de « L'Italienne » . Szamanka (La Chamane) est un film « sans freins ». C'est avant tout un film « démoniaque » où les personnages sont les champs de bataille d'une guerre entre diables et anges, où les anges sont les agents de Dieu et les diables ceux du Diable. Ce récit pulpeux et chargé de sexualité, avec son futurisme érotique dérangé, souligne la volonté de Zulawski de repousser les limites de l'expression esthétique en explorant des thèmes qui dépassent les limites du cinéma conventionnel. Violence, exubérance et sexualité en sont les ingrédients clés. À travers l'hystérie, la possession et l'hallucination, nous voyons ce que l'écrivain polonais Stanislaw Przybyszewski appelait « l'âme nue ».